Traiter le pourtour de la plaie des ulcères veineux de la jambe.
Pour de nombreux professionnels de la santé, la guérison d’un ulcère veineux de la jambe (UVJ) est un défi clinique qui exige du temps et de l’attention.
Un aspect essentiel de la prise en charge des patients atteints d’un UVJ est l’adoption d’un plan de traitement efficace de la plaie pour aider à maintenir l’intégrité de la peau tout au long du processus de guérison.
Bien que la compression et la gestion de l’exsudat soient des éléments critiques des soins, il arrive parfois que le pourtour de la plaie et la peau environnante soient négligés. Cet aspect est particulièrement important pour les UVJ, car ils produisent des exsudats qui créent un environnement humide pouvant modifier ou endommager la peau et entraîner une macération. Lorsque cela se produit, une perte d’épiderme peut survenir, augmentant davantage la taille et la complexité de la plaie. L’exsudat contient également des niveaux élevés de protéases et de sous-produits bactériens, qui peuvent provoquer de l’inflammation et causer d’autres lésions cutanées.
Traitement des plaies pour les ulcères veineux aux jambes.
Pour veiller à ce que la peau guérisse correctement, de nombreux professionnels de la santé utilisent des crèmes et des onguents de protection traditionnels. Cependant, ces produits ne permettent pas à l’humidité, comme la transpiration ou l’exsudat, de s’évaporer, et ils peuvent rendre la peau sensible, surtout si le patient souffre d’allergies1. Beaucoup sont également opaques, ce qui empêche de voir la peau sous-jacente, et nécessitent d’être enlevés lors des changements de pansements.
Outre la macération, toute affection cutanée du pourtour de la plaie peut également être aggravée par la présence de produits adhésifs. Le risque de lésions cutanées causées par les adhésifs médicaux augmente avec la sélection, l’application ou le retrait inappropriés d’adhésifs. Les protecteurs cutanés peuvent servir de barrière de protection entre la peau et les produits adhésifs. Lors de leur retrait, ces protecteurs se détachent facilement de l’épiderme, épargnant les cellules de la peau et aidant à prévenir les abrasions cutanées douloureuses. Parmi les autres interventions essentielles pour éviter les lésions cutanées causées par les adhésifs médicaux figurent la préparation adéquate de la peau, l’application sans tension des adhésifs et leur retrait en douceur. En raison de la vulnérabilité de la peau chez les patients atteints d’un UVJ, l’utilisation de produits non adhésifs (ou de produits qui sont munis d’un adhésif à base de silicone) devrait toujours être envisagée.
Les protecteurs à base de polymère formant une barrière peuvent aider à protéger le pourtour de la plaie et la peau environnante de l’exsudat 2-4, tout en aidant à éviter le risque de lésions cutanées causées par les adhésifs médicaux, parce qu’elles s’usent avec le temps avec le renouvellement naturel des cellules de la peau et avec le nettoyage de la plaie. Le Protecteur cutané non irritant Cavilon(MC) 3M(MC) forme une couche de protection transparente et perméable à l’air entre la peau et l’adhésif. Lorsque le pansement est changé, le protecteur est retiré à la place des couches de cellules cutanées. Ce protecteur cutané est un produit liquide exempt d’alcool et à base de terpolymère qui peut aider à protéger la peau intacte ou endommagée contre les liquides biologiques, les traumatismes cutanés causés par les produits adhésifs et la friction, et peut donc favoriser le processus de guérison des UVJ.
Maintenir l’intégrité de la peau pour les UVJ.
Il faut adopter une approche différente lorsque le pourtour de la plaie est déjà macéré ou que la peau environnante est endommagée. Un protecteur cutané élastomère à base de cyanoacrylate comme le Protecteur cutané évolué Cavilon(MC) 3M(MC) peut aider à protéger la peau et à créer un environnement propice à la guérison. Le composé de cyanoacrylate permet l’adhérence aux surfaces endommagées et humides et assure également leur protection. Des données préliminaires ont montré des résultats positifs lorsqu’ils sont utilisés pour traiter la macération5.
Pour de nombreux patients atteints d’UVJ, des années de circulation veineuse et lymphatique anormale peuvent entraîner des changements structurels dans leurs tissus. Cela comprend l’épaississement de l’épiderme, du derme et des tissus mous. L’hyperkératose (accumulation de peau sèche et squameuse) et la dermatite de stase (inflammation de l’épiderme et du derme) sont courantes.
Chaque fois qu’une dermatite est présente dans la peau environnante d’une UVJ, la possibilité d’une infection secondaire doit être envisagée. Dans le cadre des travaux de recherche de Foroozan6, 27,6 % des échantillons de peau d’ulcères veineux contenaient des espèces fongiques. Si une infection est confirmée, le patient pourrait bénéficier d’un antimicrobien topique. Une dermatite sans infection pourrait quant à elle bénéficier d’un traitement à base de corticostéroïdes topiques. 7
Lorsque l’œdème se résorbe, la sécheresse et la desquamation peuvent devenir un problème. L’application quotidienne d’un hydratant sans parfum et non sensibilisant est le meilleur choix pour ces patients sensibles aux traitements topiques.
Penser « au-delà de la plaie » consiste à intégrer l’évaluation et les soins de la peau à votre pratique quotidienne. Les interventions visant à protéger et à préserver le pourtour de la plaie et la peau environnante peuvent non seulement favoriser la guérison du patient, mais aussi améliorer son confort.
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Bibliographie.
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